L’homme d’affaire juif-sioniste Robert Harush, qui a grandi à Ashkelon est en train de dépenser une partie de sa fortune personnelle à la rénovation d’une mosquée à Montereau. Son but: promouvoir la co-existance.
Voilà un bienfaiteur peu probable. Un résident d’Ashkelon, considéré comme un “ultra-sioniste” par ses voisins, qui a fait fortune dans le secteur immobilier européen a décidé de payer pour la rénovation complète d’une mosquée en France et la construction d’une extension pour cette dernière.
Père de quatre enfants, Robert Harush, 58 ans, a grandi dans le rêve sioniste des pionniers d’Israël. Il a terminé son service militaire après avoir écrasé plusieurs armées arabes et a tenté sa chance dans le secteur de l’immobilier en Europe. Son succès lui a valu la construction et la gestion de nombreux hôtels et bâtiments, et on estime a fortune personnelle à plusieurs centaines de millions de shekels (1€ a peu près égale à 5 shekel).
Malgré son succès Robert Harush n’a pas oublié sa ville natale et le désert qu’était Ashkelon dans les années 50. Il a donc investi des sommes considérables dans l’économie locale. Au cours des 10 dernières années, il partageait énormément son temps entre la France et Israël.
Mais pendant l’opération Plomb Durci, alors que sa ville était bombardée de missiles en provenance de Gaza, Harush et sa famille son restée en Israël. Par patriotisme. Parce que partir cela signifierait donner victoire aux terroristes de Gaza. Il est même resté quand un missile est tombé à une centaine de mètre de chez lui.
Et comme beaucoup d’israéliens, il n’a été nourri à la haine et jamais “être arabe” à voulu dire “être un ennemi”. C’est une histoire d’éducation que les ennemis d’Israël ont pourtant du mal à intégrer.
Dernièrement, il a été approché par le maire de Montereau, une ville de banlieue parisienne. Il est difficile pour les musulmans de France de financer leur grande mosquée alors, on demande aux bonnes âmes. «Je me suis dit” voici une occasion de rassembler les gens »et j’ai décidé de faire don de l’argent nécessaire”, a déclaré Harush. «Les gens étaient abasourdis. Que vient faire un homme juif-sioniste et israélien dans la rénovation d’une mosquée? La réponse est simple: je suis malade et fatigué de la haine. Une voix saine doit émerger.”
Harush a expliqué avoir accepter le financement de ce lieu de culte musulman afin de promouvoir la co-existence. “Ce n’est pas une entreprise à bas prix et j’y met tout mon coeur.”
Les dirigeants de la communauté musulmane ont remercié vivement Harush pour ce qu’il fait.
L’an passé à Ashkelon, Harush avait financé une synagogue à la mémoire de son père et il travaille actuellement à mettre en place un mikvé (bain rituel juif) dans cette même ville. «Je ne suis moi-même pas une personne religieuse, mais je pense que, en l’absence d’hommes politiques respectables, c’est aux hommes d’affaires de rassembler juifs, arabes laïcs et religieux”.
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