Un rendez-vous ce matin à l’Elysée, sa charge virulente contre Xavier Bertrand et des grandes manœuvres qui s’accélèrent à droite sur fond de règlements de comptes post-été maudit. Il n’en faut pas plus pour que le bruit d’une arrivée de Jean-François Copé à la tête du parti majoritaire s’amplifie. « Il ne devrait pas refuser si Nicolas le lui demande », confie un parlementaire. Or le président est déçu par le fonctionnement du parti depuis quelques mois ».
Face à la rentrée buldozer du PS qui étrille quotidiennement le sarkozysme, le locataire de l’Elysée entend disposer rue de la Boétie d’une machine de guerre à double détente : réactive face aux attaques et prospective pour 2012. Or depuis le réchauffement de leurs relations après les régionales, Jean-François Copé ne cesse de dire qu’il entend mettre le travail programmatique de son club Génération France au service de la réélection de Nicolas Sarkozy. Ce dernier a peut-être fini par trouver plus à son avantage de faire travailler les équipes et les amis de « L’homme pressé » dans son parti. Les deux hommes se connaissent par cœur et malgré leurs accrochages réguliers, le chef de l’Etat semble bien décidé à s’appuyer sur l’ambition dévorante du député-maire de Meaux pour garder l’Elysée dans 18 mois. Xavier Bertrand, lui, ferait alors son entrée au gouvernement fin octobre.
Pour l’instant, Jean-François Copé laisse dire la rumeur. « Il y a besoin certainement de réfléchir à la réorganisation du parti, ça c’est certain », a-t-il déclaré à midi à son arrivée au campus UMP de Port-Marly où il ne devait que passer en coup de vent. Il pourrait donc en assurer l’organisation l’an prochain.
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